Jusqu’ici, je ne me suis pas exprimée à ce sujet.
D’une part, parce qu’au début du confinement, je n’en avais pas vraiment le temps, entre les projets en cours auxquels s’ajoutait le suivi pédagogique de ma princesse. Ensuite, je suis tombée malade : Méchant virus qui m’a privée de toute énergie et m’a laissé avec des courbatures partout.
Et d’autre part, je me suis demandée si parler du confinement avait sa place sur mon blog…
Aujourd’hui, je me suis dis qu’il serait bien de poser des mots sur ces moments particuliers que nous vivons depuis le 9 mars ici (suite à l’appel de la maitresse le samedi 7 mars pour nous annoncer la fermeture de l’école)…
Je lis pleins de conseils différents un peu partout pour « réussir son confinement ».
Instagram se pare de jolies photos de mamans parfaites qui réussissent à jongler entre l’école à la maison, les activités bricolages originales (réussies) avec les enfants, les bons petits plats healhty (n’oublions pas le pain maison que l’on voit dorer sur quasiment tous les comptes), le sport (beaucoup de yoga) et le télé-travail…
Que d’activités ! J’ai parfois le sentiment que les gens ont peur de l’inactivité, du vide de leur emploi du temps autrefois occupé par le travail et les sorties / divertissements divers…
Et quoi d’autre…?
Je vois des mamans dépassées par le suivi pédagogique de leurs enfants.
Je vois des parents se plaindre de ne pas pouvoir sortir (alors qu’ils ont un jardin et le beau temps qui va avec).
Je vois des femmes proposer des recettes de cuisine avec des ingrédients incroyables, comme des œufs (en rupture ici, comme dans beaucoup de régions, pendant un moment…).
En fait, je vois surtout des personnes paniquées par un quotidien qui leur a été imposé, un confinement forcé, la peur du virus, une nouvelle organisation professionnelle et familiale à trouver… Des personnes profondément attristées de ne plus être en contact avec leurs proches…
Sur les différents réseaux sociaux, on a tous pu observer les montagnes russes émotionnelles chez beaucoup de personnes… Voir des gens alterner entre « on vit notre meilleure vie! » et « j’ai craqué aujourd’hui! Je n’en peux plus! »
DANS NOTRE COCON…
Pour moi, le confinement a été l’occasion de réaliser un rêve personnel : celui de faire classe à ma fille. Ma princesse est hypersensible. Aller à l’école représente un défi au quotidien pour ma puce.
Depuis le début du confinement, elle ne connaissait plus ses angoisses du soir, plus de cauchemars, plus de difficultés pour se coucher le soir et se lever le matin… (Ses angoisses ont réapparut lorsque je suis tombée malade…)
Concrètement, jouer à la maitresse me demande des trésors de patience car j’oublie parfois de mettre mes explications à sa portée et je dois recalibrer ma façon de réagir et d’expliquer les leçons. Mais j’ai la chance d’être en contact régulier avec sa maitresse qui est géniale et qui nous envoie les cours par mail, chaque soir et qui reste disponible.
C’était une expérience que je voulais réaliser. Car j’ai vite compris que l’école classique serait compliquée pour ma puce. J’aurai aimé me lancer dans la grande aventure de l’IEF. Mais ma situation ne me le permettait pas. Donc aujourd’hui, je prends le confinement comme une belle expérience que je n’aurai pas pu vivre autrement.
Nos activités chouchous:
– On travaille (et on envoie ensuite des photos du travail scolaire à la maîtresse)
– On lit beaucoup et on enregistré des vidéos de certaines de nos lectures d’albums à deux voix que l’on partage avec la famille et la maîtresse
– On partage nos idées bricolages avec la maîtresse et les copains (on a fait notamment des monstres-prénoms en jouant avec la symétrie et la transparence)
– On participe à un concours de la position de travail la plus originale avec les copains de classe
– On teste nos capacités à reconnaître les instruments musicaux (sur Youtube. Lien partagé par la maîtresse) et on découvre des artistes qui nous touchent, comme Satie (découvert dans « Dilili à Paris »)
– On cuisine (des gâteaux et des crêpes sans gluten, des nuggets maison aux corn-flakes…)
– Ornella en profite pour jouer un max aux playmobils (le meilleur investissement de ma vie de maman! ^^)
– On dessine/colorie beaucoup (Merci aux illustratrices comme Mathou et Marie Savart d’avoir mis certaines de leurs illustrations à disposition pour l’impression gratuite et le coloriage)
Les 2 premières semaines, j’en ai profité pour faire des choses que je n’avais pas eu le temps de faire avant, comme repeindre mon balcon, trier ma bibliothèque, mon dressing, mon outillage, faire mes plans pour installer un potager urbain sur mon balcon…
J’ai également continué mon sport à maison. Ceux qui me suivent sur Instagram savent que le sport fait partie de mon quotidien depuis un moment.
Et le travail dans tout ça ?
Mumpreneur = être partout à la fois!
Autant dire qu’il est quasi inexistant pour 2 raisons :
– mes clients ont dû mettre leurs projets rénovation en pause
– travailler ET faire classe, clairement c’est compliqué.
Mes projets sont tous en stand-by. Ma cuisine est remplie d’achats clients qui attendent d’être livrés, montés et installés…
J’avais 6 projets en cours, dont la décoration complète de 2 appartements pour du AirBnb et un projet avec Leroy Merlin Morschwiller-Le-Bas (avec lesquels j’ai signé un partenariat). Comme il s’agit de projets où je devais m’occuper de la création des projets, de l’achat et de la mise en place de la décoration, tous sont en pause…
Le premier lundi du confinement, il était prévu que je fasse la mise en place dans l’un de deux appartements prévu pour la location. Je devais m’occuper de la scénographie et RDV avait été pris avec mon photographe pour courant avril… Et je devais commencer le projet pour l’autre appartement dans la foulée.
Je pensais en profiter pour me former sur un nouveau logiciel que je venais d’acquérir afin d’affiner mes compétences, mais là encore, c’est compliqué. Tous les parents en télé-travail vous diront qu’il est difficile de trouver le temps et la concentration nécessaire quand on doit, en plus, assurer le suivi pédagogique.
J’avance dans cette formation mais la perfectionniste que je suis n’est pas satisfaite :/
Comme tout le monde, j’aspire à retrouver un rythme « normal »et j’espère pouvoir reprendre mes activités professionelles rapidement.
En attendant, j’apprends à lâcher prise, à accepter ce qui vient et ne pas regarder en arrière.
Et pour une accro du contrôle comme moi, c’est plus compliqué qu’il n’y parait!
Ce confinement est une belle formation de la vie :
on apprend que l’on ne peut pas tout gérer, ni tout contrôler… on apprend à s’occuper autrement, à travailler autrement, à consommer autrement…
Mettons ce temps à profit pour nous remettre en question, pour observer le flux de nos émotions et s’y reconnecter plutôt que de les ignorer, pour passer du temps de qualité avec nos proches, pour revenir à l’essentiel, pour donner du sens aux mots SOLIDARITÉ, BIENVEILLANCE et PATIENCE…
Le déconfinement est pour bientôt et sera progressif…
Je pense qu’il serait bon pour chacun de réfléchir à ce que cette période lui aura appris..
En ce qui me concerne, je me suis rendue compte aussi à quel point on se sent bien dans notre cocon! (Retrouvez les articles sur Mon salon bohème ICI et sur Ma cuisine ICI.)
J’ai le sentiment profond que cette période fait sens à mon métier.
Aujourd’hui, plus qu’avant peut-être, les gens prennent conscience de l’importance de se sentir bien chez eux, de se créer un cocon…
Ils se rendent compte qu’un lieu de vie, c’est plus qu’une habitation. C’est l’endroit où chacun vient puiser calme, détente, sérénité. C’est l’endroit où l’on se ressource…
Pour beaucoup, aujourd’hui et pour encore quelques mois, leur lieu de vie sera également leur lieu de travail. Et pour pouvoir être productif, il faut pouvoir se sentir bien.
Je reste à votre disposition pour toute demande de conseils pour l’aménagement d’un espace de travail (ou d’autres pièces!). Comme je l’ai déjà dis, je travaille également à distance. Contactez-moi!
Pour ceux qui ont des enfants, je vous joins quelques jolis coloriages gratuits trouvés sur internet.
Quelques-uns ont pour thème « Dilili à Paris » qui nous a servi de base pour un devoir scolaire (ce dessin animé est l’idéal pour initier les enfants à l’art sous toutes ses formes!).
D’ailleurs, retrouvez mon article sur Dilili (et l’Art Nouveau) ICI.
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